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9h – 9h20 : ouverture de la journée
Mario Cottron, directeur de l’INSPÉ de l’académie de Poitiers
Victor Millogo, responsable de la recherche à l’INSPÉ de l’académie de Poitiers
9h20 – 10h10 : L’enquête PISA : contextes, présupposés, résultats et (més)usages sociaux
Jean-Yves Rochex (Sociologie)
Coordinateur du groupe d’experts « Reading Literacy », PISA 2018- Professeur émérite
Laboratoire CIRCEFT-ESCOL, Université Paris 8 Saint-Denis
10h10 – 11h : Prendre au mot le PISA : une discussion du discours du programme
Bertrand Daunay et Daniel Bart (didactique et sciences de l’éducation)
Université de Lille, Théodile-CIREL
11h – 11h15 : Pause
En raison du contexte sanitaire, aucune restauration n’est autorisée au sein de l’université
11h15 – 12h05 : La conception des exercices de compréhension de l’écrit dans PISA : quelques éléments théoriques et méthodologiques
Jean-François Rouet (psychologie)
Centre National de la Recherche Scientifique / Coordinateur du groupe d’experts « Reading Literacy », PISA 2018
12h05 – 12h30 : Discussion générale et Synthèse
12h30 – 13h45 : Pause déjeuner
En raison du contexte sanitaire, aucune restauration n’est autorisée au sein de l’université
13h45 – 14h25 : Test et validation d’une intervention pédagogique d’entraînement à la lecture fonctionnelle chez des élèves de 4e
Yann Dyoniziak
Doctorant en troisième année au CeRCA (7295, Université de Poitiers, France)
Sous la direction de Jean-François Rouet et Anna Potocki
14h25 – 15h05 : Représentations et pratiques numériques enseignantes depuis le premier confinement de mars 2020
Théo Martineaud
Doctorant 2ème année en sciences de l’information et de la communication – Unité de Recherche TECHNE (20297) – Université de Poitiers
Sous la direction de Carine Aillerie et Jean-François Cerisier
15h05 – 15h45 : Construire une posture de lecteur de littérature au CE1
Sandrine Diebolt
Doctorante Université de Montpellier : EA 3749, LIRDEF, équipe SPD et rapprochement auprès du FoRellis, EA 3816
Directrice de thèse : Brigitte Louichon, Co-dirigeante : Laëtitia Perret
15h45 – 16h : Pause
16h – 16h40 : Penser le curriculum ouvrier
Aymeric Le Corre
Doctorant en sociologie UP (Gresco)
Sous la direction de Séverine Depoilly et Gilles Moreau
16h40 – 17h20 : Acquisition du vocabulaire au collège : influence du niveau de lecture et des compétences morphologiques
Louise Chaussoy
Doctorante en psychologie – CeRCA
Sous la direction de Eric Lambert et Pauline Quemart
Depuis sa première édition, en 2000, l’enquête PISA, mise en œuvre tous les trois ans dans un nombre croissant de pays sous l’égide de l’OCDE, suscite réflexions, débats et controverses, portant tout à la fois sur sa conception, sur les enseignements que l’on peut ou non en tirer, et sur les usages ou mésusages qui en sont faits dans la presse ou en matière de politiques éducatives.
Cette intervention se propose tout d’abord d’analyser et interroger le contexte dans lequel se sont développées les enquêtes – internationales ou nationales – de ce type, qui visent à évaluer les performances des élèves et des systèmes éducatifs, dans un objectif qui n’est plus seulement scientifique et de production de connaissance, mais politique et de production de changement et de mise en œuvre de politiques présentées comme « fondées sur des preuves ».
Elle se propose également de présenter et interroger les présupposés – méthodologiques mais aussi théoriques, concernant plus particulièrement les notions de compétences ou de literacy – sur lesquels se fonde cette enquête. On tentera de montrer combien les deux présupposés substantialistes et psychométriques qui la fondent, d’une part, facilitent le glissement d’une visée heuristique permettant d’outiller les pratiques enseignantes à une visée ordinale de classement, d’autre part ne résistent pas toujours à l’examen ou à l’analyse secondaire des données et résultats produits.
L’intervention de Daniel Bart et Bertrand Daunay s’inscrira dans la continuité des travaux qu’ils mènent sur le Programme international de suivi des acquis des élèves (PISA) depuis plusieurs années, en croisant leurs spécialités : didactique et théories de l’évaluation. Ils proposeront un questionnement critique du Programme, en se penchant sur ses écrits avec l’idée de prendre au sérieux son approche et son discours, afin de mettre au jour certaines particularités de son fonctionnement et contribuer à identifier les limites d’une enquête qui présente ses résultats comme indiscutables et transparents. Il ne s’agira pas de mettre en cause, mais de prendre au mot le PISA en vue d’un questionnement de sa démarche, en entrant au cœur même des contenus d’évaluation mais aussi en pratiquant sur le discours du PISA une analyse critique qui relève de la lignée de l’analyse du discours de tradition française.
Dans cet exposé je présente la méthode par laquelle sont conçus et réalisés les exercices et les questionnaires qui sous-tendent l’évaluation de la compréhension de l’écrit dans PISA. Je commencerai par quelques éléments théoriques qui sous-tendent la notion de compréhension de l’écrit, puis je présenterai la méthodologie générale de conception des exercices utilisés dans PISA, ainsi que leur adaptation à différents environnements culturels et linguistiques. Je terminerai par une discussion sur la représentativité et l’authenticité des compétences évaluées dans PISA et sur quelques pistes qui pourraient contribuer à améliorer cette étude et sa réception.
Maîtriser l’écrit est une condition sine qua non pour participer à la vie en société. La lecture ne peut se résumer au décodage, d’autres compétences sont requises (e.g., lecture en diagonale, utilisation des titres, évaluation critique, etc.). Pourtant, une proportion trop importante d’élèves quitte le secondaire avec une maîtrise insuffisante de cette « lecture fonctionnelle ». Si ces élèves sont en capacité de décoder des textes courts et d’en extraire le sens, des tâches requérant des compétences de littératie plus avancées leur sont difficiles voire impossibles.
Aussi, afin de pallier à cela, et en nous appuyant sur les paradigmes en vigueur relatifs à la compréhension de documents en psychologie cognitive, nous testons une intervention pédagogique visant à entraîner la compétence de lecture fonctionnelle d’élèves de 4e. Nous utilisons pour cela notre plateforme numérique SELEN, qui permet de présenter des exercices de compréhension de textes variés tout en fournissant des retours individualisés aux élèves. 108 élèves participent à l’étude et ont été entraînés aux stratégies de lecture avec la participation active de leurs professeurs dont les contenus de cours ont servi de base à la conception des exercices.
Depuis les sciences de l’information et de la communication, cette présentation vise à exposer les premiers travaux menés dans le cadre de la réalisation d’une thèse financée par les incubateurs académiques de la DNE (Direction du numérique pour l’éducation). Centré sur les pratiques numériques des enseignants depuis le premier confinement et le commencement de la crise sanitaire, nous nous intéresserons aux relations entre les représentations et les pratiques numériques enseignantes pendant le confinement. Ce travail doctoral en cours de réalisation est composé de 3 études de cas auprès de 3 professeures des écoles de cycle 3 dans l’académie de Poitiers. La démarche employée est celle d’une recherche-action et d’une enquête par entretien. Ce travail s’appuie également sur les données de l’enquête menée par l’unité de recherche Techné pour le projet d’évaluation scientifique des TNE (Territoires Numériques Educatifs) se déroulant dans l’Aisne et le Val d’Oise.
Dans le cadre de ma recherche doctorale, je cherche à montrer que la lecture de fiction littéraire invite les élèves de CE1 à investir une posture de lecteur (Marlair & Dufays, 2014) qui se construit progressivement par l’articulation de compétences propres à la compréhension (Bishop et al., 2017) et d’aptitudes à la lecture subjective (Langlade, 2008). Cette posture s’appuie particulièrement sur une des compétences les plus importantes permettant le développement de l’activité fictionnalisante du lecteur (Langlade, 2008) : l’empathie fictionnelle (Larrivé, 2015). Pour cette communication, je souhaite montrer en quoi la sollicitation du corps de l’élève lisant permet à ce dernier d’adopter le point de vue du personnage et partant, de voir le monde à travers ses yeux. Ce n’est qu’alors que l’élève parvient à adopter une attitude de participation distanciée (Moinard, 2018) vis-à-vis du texte lu, l’empathie fictionnelle étant une porte d’entrée pour la lecture à la fois subjective et distanciée des élèves. Je m’appuierai sur l’analyse de deux situations d’enseignement provenant d’une recherche collaborative menée à l’INSPE de Poitiers depuis 2019.
Alors que le système éducatif n’a jamais été aussi performant en matière de réussite scolaire pour les diplômes de niveau 3 et 4, le monde économique met en avant sa difficulté à recruter des salariés qualifiés. Arguant régulièrement sur le terrain que les diplômes octroyés aujourd’hui auraient une valeur moindre que ceux du passé, et cela alors même que ses représentants sont au centre de la construction de ces diplômes, le champ économique et parfois scolaire, pointent du doigt ce qui est appris à l’Ecole.
En prenant appui sur la sociologie du curriculum qui vise l’analyse des processus de sélection des « savoirs » dans le champ scolaire, il s’agit à travers l’étude des curricula des diplômes de niveaux 3 et 4, de questionner la construction et la transmission des contenus dans l’enseignement professionnel français. Partant d’une enquête ethnographique toujours en cours et menée dans le cadre d’une thèse de sociologie à l’université de Poitiers, cette communication vise : à identifier les logiques sous-jacentes à la réorganisation structurelle engagée depuis près de 40 ans dans le système scolaire professionnel ; à comprendre comment cette structuration du curriculum modifie les rapports de l’enseignant.e à sa discipline et de l’apprenant.e avec son futur « métier ».
Au collège, les manuels scolaires ou les différents textes proposés aux élèves dans les différentes disciplines utilisent une grande proportion de mots qui ne sont pas connus ou mal connus des élèves. Ces mots font pourtant partie des acquis nécessaires à la réussite académique. D’ailleurs le niveau de vocabulaire est un prédicteur important de la réussite académique (Masrai et al., 2021; Townsend et al., 2012) car il est étroitement lié à la compréhension écrite et la qualité de production écrite des textes. Par ailleurs, le vocabulaire contenu dans ces textes est en grande partie polymorphémique (i.e., composé de plusieurs morphèmes). Par exemple, le mot évaporation, généralement inconnu par les élèves qui entrent au collège, et dont l’acquisition est nécessaire pour réussir en sciences, est composé de trois morphèmes : é-vapor-ation.
Cette présentation aura pour objectif de décrire les mécanismes d’inférence de la signification des mots rencontrés à l’écrit et l’influence du niveau de lecture et des compétences morphologiques sur ces stratégies d’inférence. Ainsi, j’aborderai deux études menées dans le cadre de ma thèse. La première cherche à identifier les stratégies utilisées par les élèves de 6ème pour inférer le sens de mots inconnus qu’ils rencontrent à l’écrit. Elle contraste notamment deux stratégies : l’inférence grâce au contexte (aux informations contenues dans le texte) et l’inférence grâce à l’analyse de la structure morphologique des mots. La seconde étude a pour objectif de préciser l’influence des niveaux de lecture et de compétences morphologiques des collégiens sur leur niveau de vocabulaire, en comparant un groupe d’élèves présentant une dyslexie à un groupe de collégiens sans trouble. Les résultats de ces études mettent en avant l‘importance de la morphologie dans l’acquisition du vocabulaire au collège.
PISA 2018
Source : Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports
Équipe scientifique et d’organisation :
Victor Millogo, MCF Psychologie, chargé de mission recherche Inspé, CeRCA UMR CNRS 7295
Laetitia Perret, MCF Lettres, Langues (didactique du français), FoReLLIS unité de recherche 3816
Séverine Depoilly, Maître de conférences en Sociologie, laboratoire GreSco
Hélène Desormes et Sabrina Guénin, cellule d’appui au pilotage INSPÉ